De l’opportunité du balcon dans Siloé (1941) de Paul Gadenne et Un Balcon en forêt (1958) de Julien Gracq
DOI :
https://doi.org/10.51777/relief12345Mots-clés :
Paul Gadenne, Sanatorium, balcon, Julien Gracq, Pensée-paysageRésumé
Si la fenêtre a fait l’objet d’études remarquables à propos du roman, le balcon, cette saillie en encorbellement vulgarisée par l’usage du béton dans le domaine de la construction, est demeuré l’apanage des études théâtrales. Cet article se propose de remédier à cette lacune et de montrer la contribution de cet équipement architectural à l’affirmation d’une écriture écopoétique, avant même que ce terme critique n’apparaisse, et ce dans le cadre du récit. L’étude de la fonction de cet espace circonscrit dans Siloé de Paul Gadenne et dans le récit de la drôle de guerre Un Balcon en forêt de Julien Gracq, met en lumière l’immersion de l’individu dans son environnement. En effet, dans un contexte global de remise en cause du statut du savoir, l’expérience vécue en surplomb par les deux personnages principaux de ces deux récits, expérience contemplative qui consiste à scruter un paysage délivré de la présence de l’homme, est moins une confrontation à un panorama qu’un approfondissement de la subjectivité par la médiation du corps, la rencontre de la femme-paysage achevant la communion avec le tout.
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(c) Copyright Claire Augereau 2022
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