Romantisme et écopoétique

Auteurs

  • Michel Collot Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

DOI :

https://doi.org/10.51777/relief12337

Mots-clés :

romantisme, écopoétique, poésie, sentiment de la nature, paysage

Résumé

La réception du romantisme par l’écopoétique contemporaine est partagée entre deux tendances opposées : d’un côté la reconnaissance d’une filiation voire la revendication d’un héritage ; de l’autre une méfiance, voire un rejet, qui témoigne d’une certaine méconnaissance de la complexité et de la diversité du romantisme. Le sentiment romantique de la nature est souvent soupçonné de reconduire une attitude anthropocentrique voire égocentrique à l’égard de la nature. Cet article vise à montrer que, loin d’être la simple projection des affects du sujet sur le monde extérieur, ce sentiment résulte d’une interaction entre le dedans et le dehors, dont le paysage est le lieu privilégié et qui engage un état du corps autant qu’un état de l’âme. Relisant à la lumière de l’écopoétique quelques-unes de ses expressions les plus radicales, choisies chez Wordsworth, Shelley, Byron, Goethe, Senancour, Guérin ou George Sand, nous y faisons apparaître un lien viscéral entre l’être humain et son environnement, illustrant la contribution du romantisme à l’émergence d’une conscience écologique.

Biographie de l'auteur

  • Michel Collot, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

    Michel Collot, ancien élève de l’École normale supérieure, est professeur émérite de Littérature française à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3. Il a consacré de nombreux essais à la poésie française moderne et contemporaine, et aux représentations du paysage du romantisme à nos jours. Il anime au sein de l’UMR THALIM (Paris 3 / CNRS / ENS) un séminaire de recherche qui associe la géographie littéraire et l’écopoétique. Il est aussi poète. Il a reçu en 2019 un grand prix de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre critique et poétique.

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Publiée

08-07-2022

Comment citer

« Romantisme et écopoétique » (2022) RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, 16(1), p. 9–19. doi:10.51777/relief12337.