Romantisme et écopoétique
DOI :
https://doi.org/10.51777/relief12337Mots-clés :
romantisme, écopoétique, poésie, sentiment de la nature, paysageRésumé
La réception du romantisme par l’écopoétique contemporaine est partagée entre deux tendances opposées : d’un côté la reconnaissance d’une filiation voire la revendication d’un héritage ; de l’autre une méfiance, voire un rejet, qui témoigne d’une certaine méconnaissance de la complexité et de la diversité du romantisme. Le sentiment romantique de la nature est souvent soupçonné de reconduire une attitude anthropocentrique voire égocentrique à l’égard de la nature. Cet article vise à montrer que, loin d’être la simple projection des affects du sujet sur le monde extérieur, ce sentiment résulte d’une interaction entre le dedans et le dehors, dont le paysage est le lieu privilégié et qui engage un état du corps autant qu’un état de l’âme. Relisant à la lumière de l’écopoétique quelques-unes de ses expressions les plus radicales, choisies chez Wordsworth, Shelley, Byron, Goethe, Senancour, Guérin ou George Sand, nous y faisons apparaître un lien viscéral entre l’être humain et son environnement, illustrant la contribution du romantisme à l’émergence d’une conscience écologique.
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