Le bestiaire de Poèmes barbares : politique, écologie et poétologie
DOI :
https://doi.org/10.51777/relief12340Mots-clés :
Leconte de Lisle, Poèmes barbares, écopoétique, motif animal, eschatologieRésumé
L’étude du motif animal dans l’œuvre poétique de Leconte de Lisle connaît deux grands courants. D’une part, l’animal est considéré dans sa valeur analogique comme un miroir de l’homme, de son intimité psychologique ou de son organisation sociale. D’autre part, sa description relève d’une tentative parnassienne de créer une poésie de l’objectivité : il est dépeint au plus près de sa nature bestiale (biologique ou éthologique). Face à cette double tradition, une lecture attentive du recueil Poèmes barbares, avec en particulier une attention portée à l’intégralité des poèmes, et non aux seuls poèmes animaliers, permet de relever une originale entreprise poétologique, de la part de Leconte de Lisle, qui cherche à poser les bases d’une réunification de l’homme et de la bête : séparés par l’histoire et la religion, tous deux se retrouveront dans un phénomène d’extinction commun qui les verra fraternellement se taire soudain. C’est donc à une réflexion écologique que se livre le poète de l’île Bourbon qui réfléchit les modalités selon lesquelles l’homme devrait vivre avec l’animal, et, plus largement, avec la nature.
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(c) Copyright Yohann Ringuedé 2022
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