La mort de Michel Houellebecq : entre « goût de l’horrible » et commentaire métapoétique
DOI :
https://doi.org/10.18352/relief.986Mots-clés :
Michel Houellebecq, La Carte et le territoire, l’esthétique du laid, métapoétique, aesthetics of ugliness, metapoeticRésumé
Dans cet article, il s’agira de proposer un close reading de la mise en scène de la mort de Michel Houellebecq-personnage dans le roman La Carte et le territoire. La voix narrative présente la scène du meurtre du point de vue d’un critique d’art qui a recours à un lexique propre au discours artistique pour décrire le tableau atroce de la tête coupée. Dans le contexte du roman qui vise à une critique du marché de l’art contemporain, la scène de la mort de Houellebecq-personnage se prête dès lors à une interprétation métapoétique : Houellebecq réfléchit sa propre œuvre littéraire et ses propres stratégies de provocation littéraire à travers une superposition de tonalités et de discours divers.
This article proposes a close reading of the representation of Houellebecq’s autofictional death in La Carte et le territoire. The narrator presents the scene of Houellebecq’s death from the point of view of an art critic, creating semantical fields pertaining to an artistic discourse whilst describing the tableau of the severed head. Considered in the context of the novel, which aims at a critique of the contemporary art market, the scene of Houellebecq’s death lends itself to a metapoetic interpretation: Houellebecq reflects on his own literary work and strategies of literary provocation by means of a superposition of different tonalities and discourses.
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